Proposition d’un nouvel indicateur d’effet rebond

Lors d’un travail de cartographie des attachements d’une organisation à ses outils numériques est venue la question suivante : quel indicateur environnemental choisir pour “évaluer” ces outils numériques.

La solution d’un indicateur quantitatif issu d’une analyse de cycle de vie ne semble pas pertinente, puisque montrant souvent une vision parcellaire des enjeux environnementaux très étendus du secteur numérique (émissions carbones, toxicité, emprise au sol des mines, impacts des déchets numériques, utilisation d’eau, etc).

Contourner la question du choix d’un indicateur environnemental pourrait être une option, mais qui ne semble pas non plus satisfaisante en raison de la faible connaissance du grand public des enjeux environnementaux du numérique . Ce constat avait été mis en évidence lors d’une étude ethnographique exploratoire sur la question des verrous et leviers à la désescalade numérique.

La solution hybride permettant de faire face aux deux écueils cités a consisté à créer un indicateur qualitatif. L’état de l’art réalisé lors de mes travaux de thèse a permis de montrer qu’il existe une synergie forte entre l’avancée de la numérisation de notre société et le régime de croissance qui la caractérise. Ainsi, il est important de s’intéresser aux dynamiques de croissance qui soutiennent et sont soutenues par l’infrastructure numérique plutôt qu’à ses impacts environnementaux directs. Ainsi, il m’a paru intéressant de proposer un indicateur qualitatif environnemental qui permet de répondre à la question suivante : Cet outil numérique permet-il de sortir du paradigme de croissance, et de viser la réduction de la production et de la consommation ?

Cet outil est une proposition qui je l’espère sera confrontée à la critique de mes pairs, pour pouvoir évoluer vers une version améliorée et consolidée, pour devenir légitime à de nouveaux processus d’évaluation et de prise de décision.

Cet indicateur est basé sur 7 critères notés sans pondération sur 2 points. Des indications permettent d’attribuer de façon qualitative et souvent subjective une note de 0, 1 ou 2 pour chaque critère, dont la somme constituera un score sur 14 points. La grille proposée pour le calcul du score final est présentée ci-dessous. À vos critiques ! (mon mail en bas de page web)