“Le vrai leader n’a besoin de rien pour diriger, il est tout simplement censé montrer la voie.” Adage africain
Il arrive que lorsqu’on a des personnes (doctorants ici) sous ses ordres, l’on se prenne très rapidement pour un donneur d’ordres, exclusivement. Très souvent, le chercheur attribue un sujet au doctorant et l’abandonne à son sort, attendant que le doctorant mène la recherche tout seul. Cette approche produit rarement des résultats de qualité (car les génies sont rares). N’oubliez pas que votre objectif n’est pas de remplir votre curriculum vitae d’une liste de doctorants encadrés, mais plutôt une liste de productions scientifiques reconnues (voir le Chapitre 3).
La direction du doctorant ne se limite pas uniquement à des rencontres une fois par mois. En tant que jeune chercheur permanent, je vous conseille de vous considérer comme un super doctorant ou postdoctorant. La relation que vous entretenez avec votre doctorant doit être comparable à celle qu’un doctorant entretien avec un stagiaire recruté pour l’assister dans son travail. Autrement dit, mettez vous à chaque fois dans la situation de celui qui réalise une seconde thèse, avec le doctorant comme un super stagiaire à votre disposition. Vous devez passer du temps avec le doctorant, mettre la main dans le cambouis: participation à l’élaboration la solution, participation à la réalisation des expérimentations, résolution des erreurs (en cas de résultats incohérents), leader sur la rédaction des articles, nuits blanches, etc.
Le respect de ce précepte permet entre autre de rassurer le doctorant, il sait qu’il peut compter sur vous.